
S'il entre dans la catégorie standard du slasher, Hide and go shriek (bêtement baptisé chez nous La Prochaine Victime) appartient plutôt à un type de film dénué du suspense de l'identité du tueur puisqu'il nous est balancé à la figure dès les premières minutes. Partiellement, tout du moins. L'intrigue pourrait donc reposer sur un mobile ou sur un mode opératoire, mais le film ne se fatiguera pas avec ces détails, concentrant son énergie à dépeindre sa jeunesse décadente et débridée, confrontée aux horribles agissements d'un tueur complètement dérangé. Dans un sens, La Prochaine Victime serait le chaînon manquant entre Maniac et Slumber Party Massacre. Réalisé en 1988 par le débutant Skip Schoolnik (qui ne réalisera plus tard que des épisodes de la série TV Angel et sera producteur associé sur The Walking Dead et Sons of Anarchy), La Prochaine Victime expose l'histoire très simple d'une bande d'ados trouvant dans les locaux d'un magasin le lieu idéal pour une soirée arrosée mêlée à une sordide partie de cache-cache. Durant la partie, certains s'adonnent aux plaisirs de la chair, tandis que d'autres se prêtent réellement au jeu en profitant de la pénombre et des inquiétant mannequins en plastique qui ornent le magasin. Mais c'est sans compter sur la présence d'un tueur qui fait preuve d'une ingéniosité barbare et sanglante.

Pour satisfaire son public (très ciblé, il faut bien le dire), le film mettra le paquet sur le frisson, le plus souvent avec des sursauts prétextes après de longues notes stridentes et des plans très appuyés sur les dits mannequins à l'inexpression glaçante. Quelques jeux d'ombre et lumière et des éclairages rouge sang participeront à installer une ambiance, mais la bêtise des protagonistes ne permettra pas vraiment d'élever le niveau. La réalisation, très proche de la saga Slumber Party Massacre, lorgnera au plus près de la nudité des demoiselles du casting et sur les accents gores que les meurtres permettront. Ceux-ci sont souvent complètement tirés par les cheveux. Mais cette naïveté de la mise en scène, on ne la reprochera pas au réalisateur puisque personne ne pourra réellement prendre cette histoire au sérieux. Toutefois, on pourrait soupçonner un véritable intérêt à sexualiser les meurtres à l'outrance. Les empalements sont en tête de lice pour les garçons, comme autant d'allusions phalliques (une sculpture tranchante, le bras d'un mannequin, tout y passe), tandis que les filles se font noyer dans des gestes pervers équivoques ou perdent la tête après un affrontement à mains (et seins) nues avec leur agresseur. Le tueur, quant à lui, est un loubard à la force surhumaine (parfait alliage entre le taulard et le camionneur) capable de saisir un homme à la gorge et le soulever à la seule force d'une main. Dénué d'un quelconque masque, il profitera de la pénombre et du jeu de cache-cache pour se montrer original et tirer son épingle du jeu. À la façon du Monstre du Train, il multipliera les identités et se travestira de toutes les manières possibles pour semer la confusion dans l'esprit de ses victimes, avant de les conduire à une mort certaine. Les quelques bonnes idées dans la mise en scène n'éviteront melheureusement pas de regrettables clichés, comme la police incompétante, la chute de cadavres, ou le ridicule sursaut final annonçant une suite. Heureusement, on nous dispensera de celle-ci, et notre tueur, un ancien prisonnier dont le mobile est aussi trouble que sa personnalité, devra cette fois lutter pour ne pas sombrer dans l'oubli. Ce qui n'est vraiment pas gagné d'avance.

Pour satisfaire son public (très ciblé, il faut bien le dire), le film mettra le paquet sur le frisson, le plus souvent avec des sursauts prétextes après de longues notes stridentes et des plans très appuyés sur les dits mannequins à l'inexpression glaçante. Quelques jeux d'ombre et lumière et des éclairages rouge sang participeront à installer une ambiance, mais la bêtise des protagonistes ne permettra pas vraiment d'élever le niveau. La réalisation, très proche de la saga Slumber Party Massacre, lorgnera au plus près de la nudité des demoiselles du casting et sur les accents gores que les meurtres permettront. Ceux-ci sont souvent complètement tirés par les cheveux. Mais cette naïveté de la mise en scène, on ne la reprochera pas au réalisateur puisque personne ne pourra réellement prendre cette histoire au sérieux. Toutefois, on pourrait soupçonner un véritable intérêt à sexualiser les meurtres à l'outrance. Les empalements sont en tête de lice pour les garçons, comme autant d'allusions phalliques (une sculpture tranchante, le bras d'un mannequin, tout y passe), tandis que les filles se font noyer dans des gestes pervers équivoques ou perdent la tête après un affrontement à mains (et seins) nues avec leur agresseur. Le tueur, quant à lui, est un loubard à la force surhumaine (parfait alliage entre le taulard et le camionneur) capable de saisir un homme à la gorge et le soulever à la seule force d'une main. Dénué d'un quelconque masque, il profitera de la pénombre et du jeu de cache-cache pour se montrer original et tirer son épingle du jeu. À la façon du Monstre du Train, il multipliera les identités et se travestira de toutes les manières possibles pour semer la confusion dans l'esprit de ses victimes, avant de les conduire à une mort certaine. Les quelques bonnes idées dans la mise en scène n'éviteront melheureusement pas de regrettables clichés, comme la police incompétante, la chute de cadavres, ou le ridicule sursaut final annonçant une suite. Heureusement, on nous dispensera de celle-ci, et notre tueur, un ancien prisonnier dont le mobile est aussi trouble que sa personnalité, devra cette fois lutter pour ne pas sombrer dans l'oubli. Ce qui n'est vraiment pas gagné d'avance.
— L'ETIQUETTE —————————————————————————————————————————————————————
HIDE AND GO SHRIEK, UN FILM DE SKIP SCHOOLNIK, USA, 1988

● les + : Une réalisation qui utilise subtilement le cadre inquiétant de ses lumières et décors
● les - : Très proche de Slumber Party Massacre. Trop, peut-être.
● comparé à Michael Myers : Le tueur, ici à visage découvert, est plus proche de ceux de Slumber Party Massacre, Maniac ou encore Cauchemars à Daytona Beach.
● meilleures scènes du film : les recours aux mannequins dont les attitudes inexpressives font froid dans le dos.
● pires séquences des films : Le final, levant le voile sur la folie perverse d'un tueur qui passe en un clin d'oeil de terrifiant à pathétique.
— LES NOTES —————————————————————————————————
● le film : *****
● look du tueur : *****
● mobile du tueur : *****
● variété des armes : *****
● originalité des meurtres : *****
———————————————————————————————————————————————————— BY ZESHAPE —
giu84city, Posté le jeudi 25 septembre 2014 19:04
Rien que pour le 0 pointé du look, je veux voir ce film !